Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ecrire et dessiner
18 avril 2012

Macadam… Yo girl… Yo file…

b1657919c31b9c973f2fd5bd8599860ecb69532a_1325775826_crop_3x1

Texte de Françoise Riou-Secconi le 14 avril 2012

Macadam… Yo girl… Yo file…

Il y a une toute petite île qui se fait écrin à ses vignes, une abbaye gardienne de ses moines et de leur nectar qui colle ses étiquettes… tu me le chuchotes tout bas et me numérote un appel de la main tendue vers un lointain de plus en plus d'airain… cela me pend au téléphone, me sonne des paysages qui se défilent… la climatisation ne marche pas ! On ne sait pas pourquoi ? On étouffe ! M.. mai et la canicule ne fait que ce qui lui plait et nous colle un de c'est vernis !  A ses bandes d'arrêt d'urgences s’enchaînant sur le macadam Yep Men ! Du Mac Coin coin partout ! De L'état du Connecticut au Massachussetts me mue…  Boston un pont métallique perd sa peinture et ça me rouille au lointain sa ville s'étale, des usines cheminées chemisées de briques me bourlingue sur les côtés, c'est dingue les villes côté voix rapides leurs voies sont impénétrables… la radio à ses chaînes donne du folk du rock ascenseur je vais plus m’arrêter à cet air qui me tourne en boucle dans sa révolution horlogère Tic Tac Toc… tu trouves le bouton d’interruption ! Eruptive la fraîcheur me réveille m'enlève à la route hypnagogique ! Le portable tilt ! Son jingle interloque ? Ça baragouine sur un accent de commande, la route continue comme si de rien n'était, le carnet se foliote, je note quelques caisses à retirer des containers restés sur une des îles en face de NY ? Je me souviens jamais de tous ces noms ? Étrange ? Étrangère à moi-même je peux distinctement me souvenir d'un paysage, d'une route, à peine entraperçus, empruntés, j'en suis « empreintée » ! Ma mémoire visuelle se phénoménale ! Mais impossible de retenir un simple nom ou prénom ? Quel handicap ! Cap vers vert le paysage s'habille végétal, les paysages deviennent clichés, les cimetières se cartes postales, les maisons se parallélépipèdent de bois peints... Blanc... si j'avais un marteau.... le drapeau étendard élevé... l'air se révolutionne, se charge d'iode ! La mer ! Je ressens la mer le long des golfes... pas très claire ? Avant même de la voir ! Elle me fait toujours cet effet-là ! Ça me rentre par le corps, par le bas, par le haut ! J'ai des envies salées à amplifier ma cage thoracique, des picotements me prennent les reins, me roulent lient… poulie risse filin manille me relient câblée à elle ! Hauban ça me claque ! Elle me rattrape, m'attrape, me chavire ! Eaux ô j'anse cela me danse dense ! Je hucherai presque de son orgasmique odeur… elle me fibre, m'algue, me chlorophylle… je lui dois mes premiers émois, mes premiers cris aux vents, mes tempêtes ! Cette euphorie de la sentir, de me sentir si vivante alvéolaire, spasmes au ventre, au creux de moi sa source… elle est ma mère, ma providence, mon évidence… je suis son grain, je suis sa peau et d’elle cent miles et mille frissons… je pense à mes fils si grands… je me sens si petite incapable de me souvenir de la douleur… de cette séparation, je les porte calés kalés galets en moi… petits cailloux blancs de ma chair à leur peaux pour ne pas me perdre tout à fait de corps et d’âmes… ils m'encrent mes ancres solides... la porte claque ? La route continue sous mes pas à se défiler ? Je flotte doucement lascivement rompue de cette absence ! Les visages connus inconnus vieillis se projettent devant moi… cela m'affale me plisse ? Je dois avoir les mêmes rides à fleurs, affleurent mon cerveau addictif aux défauts, j'aime ce qui changent, qui ne se figent pas, j'aime voir un visage se télétransporter se planter sur le mien tout près tout prêt… Viens oui ! Encore plus près ! Je te prendrai dans mes bras je te serrerais t’enlacerais comme si tu étais unique ? Oui tu l'es ! Je ne sais pas grand-chose de la vie ? J'ai beaucoup oublié pardonné sans me pardonner à moi-même… il y a un vide immense en moi qui me grignote me ronge les freins… alors je t'embrasserais pour combler de savoir  jamais plus jamais ! Toi aussi tu l'as connu ? Oui bien sûr on connaît tous cela… moi ça me travelling avant me zoom me shoot sans vergogne complètement scolopendre ? Cela me métamorphose en bouffeuse de vie à mille pattes ! Ma carapace se carapate l'instant cela s'attrape ! Après et bien que reste-t-il si tu y songes ? Situe tes priorités... Les miennes ? Je nais que de mes rémanences  et je deviens Ovocyte  créant à l'étincelle ... 26 –

NB : Vergogne  -  scolopendre  -  révolution  -  parallèle  -  vigne  -  bourlinguer  -  DesMoines  -  vernis  -  ovocyte  -  airain  -  providence  -  hucher

Publicité
Commentaires
Newsletter
Publicité
Ecrire et dessiner
  • j'aime écrire, rebondir sur l'actualité, les films, la publicité, lire, écouter de la musique et dessiner les visages de mes proches passés, présents et futurs et de ceux que je rencontre au cours de mes lectures .............
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité